Banniére du trés Saint Rosaire(vers 1860)
Depuis avril 2006, cette bannière restaurée a regagné sa place dans l'église de Cangey où elle est exposée dans une vitrine permettant de découvrir les deux faces.
Cette bannière a été retrouvée dans la sacristie démolie en 1989 lors de la restauration de l'église.
Malgré son piteux état, à l'époque, Mr Marcel Segré -maire- a souhaité qu'elle soit conservée avec l'espoir d'une restauration dans les années futures comme l'ont été les vêtements sacerdotaux exposés dans cette église.
Ornée sur les deux faces, cette bannière mesure 160 cm de hauteur et 107 cm de largeur.

Description
  • Côté recto
Marie avant restauration Technique

Huile sur toile pour les visages, les mains, les pieds et le lys.
Le reste de la bannière est constitué de textiles : soie, velours, feutrine…..et d'éléments de décor (paillettes, galons…..)
Marie aprés restauration
Marie est représentée couronnée d'un diadème, assise sur un nuage et tenant sur ses genoux l'enfant Jésus ; celui-ci tend un chapelet à Saint Dominique agenouillé.
  • Côté verso
Marie seule avant restauration Marie est seule, la tête ceinte d'une couronne de roses, écrasant de ses pieds le serpent. Marie seule aprés restauration


Restauration

La face principale de la bannière brodée sur un fond de moire de soie écrue tombait en poussière.
Le choix d'une transposition totale sur un nouveau support s'est fait en collaboration avec le conservateur des antiquités et objets d'art.
La broderie a été découpée ( rameaux ) ou décousue ( personnages ) de la moire et appliquée par des points faits main sur une faille de soie écrue- la moire de soie n'existant plus au détail aujourd'hui.
Au revers de ces broderies appliquées, des feuilles de journaux étaient visibles permettant de dater les personnages après 1860, d'une facture locale puisque l'un d'eux est le " Journal d'Indre et Loire ".
Détail Détail de la Vierge, de l'Enfant et de Saint Dominique avant et après traitement. Détail aprés restauration
Lors du remontage, des échantillons de la moire et de la toile de coton d'origine ont été glissés sous la Vierge afin de servir de témoin.
Les parties peintes des carnations ont été prises en charge par la restauratrice de couche picturale. Cette dernière présentait des altérations dues à l'évolution des matériaux, à leur vieillissement lié à l'action du temps et des hommes.
St Dominique Les plis et déformations ont provoqué des lacunes de peinture.
Le nez présente un pli important du à des manipulations sans soin.
St Dominique aprés restauration
Les lacunes ont été retouchées sans modifier l'aspect mat de la couche picturale.
L'autre face en faille de soie a été renforcée d'une toile de polyester stable chimiquement et dimensionnellement.
Les franges ont été redorées à l'électrolyse.

Financement
Cette restauration a été rendue possible grâce à la participation financière
- du Conseil Général
- de la mairie
- de la paroisse
- des paroissiens
L'église étant ouverte la journée, n'hésitez pas à venir découvrir ce magnifique travail de restauration.